Nous avons interviewé Francis Ballet, joueur chez les Corsaires de Dunkerque. Le 10 avril dernier nous apprenons votre prolongation de contrat pour une 8ème saison consécutive avec Dunkerque. Le 12 octobre dernier, vous avez joué votre 150eme match de saison régulière de D1 avec le maillot des Corsaires sur le dos. Qu'est ce qui fait que vous aimez tant ce club ?
En effet, j'entamerai ma 8ème saison à Dunkerque au mois d’août... Je pense que c'est un ensemble de plein de choses. Tout d'abord le club et les dirigeants ont toujours été honnêtes avec moi, le courant est tout de suite passé, et que ce soit le staff ou les joueurs (beaucoup de joueurs locaux) j'ai été accueilli chaleureusement dès ma première année. L'ambiance dans l'ancienne patinoire était juste exceptionnelle avec un groupe de supporter (le plexicrew) survolté pour nous pousser dans les bons comme les mauvais moments, ils ont toujours répondu présents. Aujourd'hui avec la nouvelle patinoire, l'outil est vraiment plus adapté à la pratique de notre sport même s’il me reste un petit goût de nostalgie quand je repasse devant l'ancienne patinoire. De plus, Dunkerque est une ville très agréable à vivre, les gens sont adorables et la plage avec la digue est un vrai plus. Enfin et pas des moindres, j'ai rencontré ma femme ici et aujourd'hui nous avons une petite fille de 10 mois qui se prénomme Nina.
Lors de la première journée D1 qui se jouera dès que possible, vous jouerez votre 250ème match de saison régulière de Division 1. Une ligue où vous avez commencé à jouer en 2007 avec Neuilly, où vous avez fait une grosse saison : 40 points en 25 matchs joués. Que pensez-vous de la D1? Est-ce selon vous une ligue où le niveau évolue d'années en années ?
En effet, depuis quelques années le niveau de la division 1 évolue dans le bon sens. Quand j'étais à Neuilly, il suffisait d'avoir deux grosses lignes et un bon gardien pour gagner le championnat. Aujourd'hui, cela ne suffit plus, on voit de plus en plus d'équipes jouer à 4 lignes. Le championnat est plus attrayant pour les joueurs français ou étrangers, il est devenu très homogène. Avec l'augmentation des joueurs JFL (Joueur Formé Localement, NDLR) chaque année, ça laisse plus de place aux jeunes joueurs français pour s'exprimer. J'espère de tout cœur que ce quota de joueurs JFL ne cessera de croître (et obliger les clubs à avoir 2 gardiens français sur la feuille de match), pour arriver à une division qui aidera vraiment les jeunes joueurs à se développer et atteindre leurs objectifs.
Cette saison, vous avez dépassé la barre des 50 buts inscrits en saison régulière de D1. Et en D1 justement, vous êtes un pilier pour vos coéquipiers : que ce soit à Brest, Mulhouse ou Dunkerque, vous avez été nommé assistant ou capitaine. Qu'est-ce que vous apporte ce rôle, tant sur le plan professionnel que personnel ?
Je ne suis pas sûr que ça m'apporte quelque chose sur le plan professionnel ou personnel, je pense que c'est un état d'esprit. Un joueur influent sur la glace ne fera pas forcément un bon capitaine et vice versa. Ce n'est pas parce qu'on a une lettre sur le maillot que ça nous donne des droits sur les autres joueurs. Au contraire, on se doit d'avoir une ligne de conduite et de travail, de se mettre au service de ses coéquipiers et représenter du mieux que possible les valeurs de son club sur et hors de la glace. Il faut aussi parfois se positionner sur des sujets délicats, donc la confiance et l’honnêteté doit faire partie des qualités d'un capitaine ou assistant.
Merci Francis d’avoir pris le temps de répondre à nos questions, et nous vous souhaitons le meilleur pour la suite.
Crédit photo : Sophie Horthemel